Le grand Bureau...

Lady Daremond écrivait depuis des heures. Elle devait régler beaucoup de papiers.
"Diantre ! Si je parviens à finir ceci avant demain, ce sera un exploit !"
La jeune femme sonna sa gouvernante.
"Melie, apportez-moi du café. J'ai besoin d'un remontant."
La gouvernante aquiesca, s'inclina, et repartit faire du café. Elle revint cinq minutes plus tard, une soucoupe et une tasse à la main.
"Voici, mademoiselle..."
"Merci, vous pouvez disposer."
Melie s'inclina à nouveau, et retourna à son ouvrage. Lady Daremond retomba sur d'anciens papiers. Mon dieu, toutes ces lettres !

(Double-post powa !)

"Les... Les lettres que je rédigeais à ma mère..."

Le 3 octobre 1806 à Londres.
Maman, aujourd'hui, c'est mon anniversaire de sept ans. J'ai reçu beaucoup de cadeaux de papa, de grand-ma et grand-pa, et de tante Madeleine. Mais j'aurais tellement aimé que tu sois là ! Tu me manques... Hier, je suis revenue de la maison de campagne. Pendant le séjour, je suis allée à la pêche, j'ai cuisiné des petits pains, j'ai fait des progrès en lecture et en écriture... Un musicien, il y a trois jours, est venu dans la petite maison jouer du violon. Papa lui a donné une grosse bourse, puis le musicien est parti. Je sais allumer un feu de bois, aussi !
Tu me manques,
Ta petite Lou qui t'aime...

Lady Daremond versa quelques larmes sur l'encre bleue. Elle finit son travail, comme si de rien était, puis sonna à nouveau sa gouvernante.
"Melie, je sors. Gardez un oeil sur le repas de midi."
"Bien, mademoiselle."
Lady Daremond enfila son couvre-chef, prit son ombrelle et sortit.